Son CV parle pour lui : multi-instrumentiste, Yves Tole est originaire d’Afrique du Sud et a vécu une vingtaine d’années aux États-Unis. Il a bourlingué à travers le monde, notamment, excusez du peu, comme batteur d’Alpha Blondy. Il a fini par poser ses bagages en Mayenne. Là, il s’est entouré de quelques caïds du cru.
Sa musique est à l’image de ce parcours, imprégnée de ces lieux et leurs cultures, digne représentante de la sono mondiale. Ce Magimix transatlantique nous sort des plats épicés de reggae, ragga, soca, mais aussi de r’n’b à la sauce américaine. Les chansons se classent en trois registres : des balades afro-soul, des reggae chaloupés, mais surtout des tubes efficaces, du genre qu’on écoute fort les fenêtres ouvertes en roulant vers la mer sur Sunset boulevard, voyez (ou rue Bernard Le Pecq, sinon). Avec grosses guitares et claviers, juste ce qu’il faut de vocodeur et de flow en anglais, voire un refrain entêtant en français. L’Afrique transparaît, mais dans son registre urbain. Amoureux du roots, passez votre chemin. Ici, on groove sur le dancefloor planétaire.