Les rythmes colorés de Marabout Orkestra seront bientôt gravés sur un premier album éponyme. À peine sorti de studio, Johann Guihard, leader du sextet, nous présente en avant-première son petit dernier, prévu pour fin 2015.

Marabout Orkestra, c’est la rencontre en 2013 de six musiciens issus de différents groupes (Zéphyrologie, Les Fils Canouche, Cykadelic…) dont le talent n’est plus à prouver. Après un EP, une tournée des festivals l’an dernier, le temps d’un premier album était arrivé ?

Après 10 ans à écumer les routes de France en tant que musicien accompagnateur et compositeur secondaire, j’ai ressenti le besoin de monter un projet de toutes pièces. Choisir les musiciens, le style et les compositions devenait une étape essentielle à franchir dans mon parcours. J’ai donc créé un premier projet en 2010 avant de tout remettre à plat en 2013. C’est cette formule qui correspond à l’actuel Marabout Orkestra.
Après quelques dates et festivals depuis fin 2013 et l’accueil positif du 1er ep au niveau régional, 2015 doit marquer, je l’espère, un tournant dans la vie du groupe.
La solution du crowfunding (financement participatif, ndlr) afin de réaliser le premier album paraissait idéale pour un groupe tel que le nôtre. La cagnotte a été validée et nous a permis de financer l’enregistrement de cet album.

Comment s’est passé l’enregistrement en studio, du 23 au 26 février dernier ? Bonne expérience ?

Nous avons choisi d’enregistrer 4 jours au Bonison Studio à Puceul (44), dirigé par Albert Milauchian, un ingénieur du son hyper expérimenté, qui a réalisé des albums avec des groupes que j’adore (Tribeqa, Malted Milk…). C’est un vrai connaisseur des musiques funk et musiques du monde, exactement ce que nous voulions !
L’environnement de ce studio est idéal car nous avons bénéficié d’un superbe équipement ainsi que de l’hébergement sur place. Si nous avions pu rester deux fois plus de temps, cela aurait été parfait bien sûr, mais le budget pour un projet « autoproduit » ne peut décemment pas crever le plafond !

Ce premier album est à envisager comme une synthèse de deux ans de création ?

Nous avons choisi d’enregistrer sept compositions ainsi qu’une reprise réarrangée d’un groupe gambien des années 70. L’album comportera également, je l’espère, un remix d’un beatmaker que j’adore, Degiheugi.
Mais, il nous reste énormément de travail : des journées d’enregistrement de guitare, de mix, de finalisation, de mastering. Je recherche en même temps des labels/distributeurs/tourneurs prêts à défendre le projet, bref tout est encore à faire !
Un artiste peintre, Jonathan Ouisse, travaille actuellement sur la pochette, entre tradition et modernité, pour coller au mieux à notre univers.
Quoiqu’il en soit, l’album devrait sortir en fin d’année, avec, je le souhaite, des release party à Laval, au Mans, à Nantes, et pourquoi pas Paris !