Avec « Notre Arizona », 1er album enregistré tout juste un an après leur rencontre, les 4 lavallois de Monarica inventent la « chanson cool », en tongs, les pieds dans l’eau. Taillée dans le meilleur bois, celui des guitares de Neil Young ou Bob Dylan, leur musique doit plus au folk américain qu’à la chanson bien de chez nous… Exit les Cali, Delerm ou Miossec, que la voix de Florian évoque pourtant sur certains titres (les premiers écrits et les moins réussis à mon goût). Et buenvenido à Monarica : un pays idéal, une contrée pleine de soleil et de plages sauvages, peuplée de garçons un peu rêveurs, un peu surfeurs, un peu hippies… Dans la lumière dorée du soir, ils sortent leurs guitares acoustiques et chantent (en français) des mélodies tranquilles, aux paroles faussement naïves de ceux qui n’ont pas voulu renoncer à leurs rêves de gosses. Des rêves de voyage en Combi Volkswagen, de grands espaces et de ciels immenses.
Loin de l’électricité et du stress des cités, de Jean-Pierre Gaillard et du CAC 40, on oublie, on se laisse bercer par les glissendi des guitares slides, les vagues de mots qui touchent d’un rien… Parfois, tiens ?! Une trompette au son chaud, un scratch rigolard ou un beat hip-hop bricolé s’invitent, et les chansons calmes de Monarica déraillent, prennent des voies pleines d’issues et de virages bric-à-brac.
A écouter à l’heure de la sieste, dans un hamac. En rêvant aux vacances…
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