Printemps chargé pour Octane, quatuor de catégorie rock musclé originaire de Laval, et bien décidé à faire parler de lui au-delà de son fief d’origine. En plein boom de la sortie du premier EP du groupe, rencontre avec son chanteur-guitariste, Alexandre Lion.

Octane existe aujourd’hui depuis quatre ans, 2018 s’annonce pour vous très riche, avec notamment la sortie d’un premier EP 7 titres et une tournée pour le défendre. Peux-tu revenir sur la formation du groupe, le chemin parcouru ? Pensez-vous avoir trouvé le bon équilibre dans la formule, une certaine alchimie ?

Notre EP s’appelle C8H18, la voilà la formule ! Plus sérieusement, Octane c’est la rencontre de quatre  musiciens, Morgane, Laurent, Fabien et votre serviteur avec une vision et une envie communes : faire du rock puissant et énergique et le faire sérieusement mais sans jamais se prendre au sérieux.

La formule secrète d’Octane c’est aussi son équipe puisqu’il me parait indispensable de mentionner Karol et Florence Lemaitre, nos managers qui travaillent très dur pour monter nos tournées et promouvoir le groupe, ainsi qu’Antoine Grimault notre ingé-son qui façonne le « son Octane » à chaque concert. Antoine n’est évidemment pas sur scène mais son travail est une composante indispensable de nos concerts.

Vous venez de faire la 1re partie de Tagada Jones à La Fabrique à Bonchamp. Quels souvenirs en garderez-vous ? Ce groupe fait partie de vos références ?

Quelle soirée ! J’ai encore des images plein la tête… Le public a répondu présent et l’ambiance était fantastique ! Nous avons pris un plaisir énorme sur scène grâce à une ambiance très rock’n’roll et un enthousiasme communicatif. Nous ne jouons pas très souvent en Mayenne, mais ce soir-là nous étions très fiers de notre public.

Tagada Jones fait clairement partie de nos références. Leur show scénique est redoutablement efficace et puissant. Ils sont très professionnels et c’était intéressant d’observer leur organisation de travail. La cerise sur le gâteau est qu’ils sont aussi sympas qu’ils sont bons ! Ce concert avec les Tagada Jones restera un souvenir formidable.

Un mot sur votre EP,  sorti le 22 mars dernier ? Pourquoi avoir choisi de l’enregistrer au studio Vamacara à Clisson ?  Comment s’est-il construit ? Etes-vous dans un processus d’écriture et de composition collectif, ou au contraire les rôles sont bien désignés ?

C’est notre premier « vrai » EP puisque notre précédent CD était une démo 3 titres. Nous voulions un disque qui soit fidèle à notre son rock et sans artifice. Le studio Vamacara est spécialisé dans les productions rock et métal (Loudblast et Dagoba par exemple) et nous aimons beaucoup son travail. C’est ce studio qui avait mixé notre démo et notre avant-dernier clip, il était donc logique de travailler avec lui pour C8H18. Nico, le boss de ce studio, est venu deux fois nous voir en concert en 2017 pour bien appréhender notre son.  Les morceaux qui composent cet EP nous les avons d’abord rodés au cours des 25 concerts de l’année passée.

Quatre mois avant d’entrer en studio, nous avons fait une « pré-production » (en home-studio), c’est à dire un enregistrement des titres instrument par instrument, au « clic », afin d’évacuer tous les doutes de tempos, d’arrangements et d’harmonies, en particulier pour le chant puisque Morgane et moi chantons tous les refrains à deux voix. On peut donc dire que nous étions vraiment prêts lorsque nous avons posé nos instruments au studio Vamacara et ça s’est vraiment bien passé. On s’attendait un peu à souffrir et au contraire nous avons pris beaucoup de plaisir !

Toujours à propos de C8H18, peux-tu nous dire ce qu’il raconte ? Que défend-il, quels en sont les idéaux ?

Chaque morceau raconte une histoire. Le morceau « Bullshit » dénonce à sa façon les mensonges et manipulations de nos sociétés modernes, alors que « Riders » parle du simple plaisir de la moto. C8H18 c’est surtout du rock, une musique et un son qui nous ressemblent.  J’en profite pour dire qu’en même temps que l’EP, nous avons sorti un clip sur le titre « Bullshit », réalisé par Lorenzo de LRZ Prod, qui est visible sur les réseaux sociaux.

Comment fait-on pour s’investir à fond dans un projet comme Octane, produire un disque, partir en tournée, etc., tout en ayant un job à plein temps (qui plus est de chef d’entreprise, dans ton cas !) ?

Comme je le disais, une des forces d’Octane c’est son équipe, c’est même une famille. C’est le travail de chaque membre de cette équipe qui nous permet de faire autant de choses en parallèle de nos vies familiales et professionnelles. Au sein de l’équipe les rôles sont très clairs et cela fonctionne très bien. Enfin le véritable secret derrière tout ça, c’est la passion et l’amitié. La passion de la musique et du rock, c’est ce qui nous anime, et l’amitié c’est le plaisir de se retrouver à chaque fois et de vivre ensemble tous ces moments incroyables.