On le croise souvent un livre à la main, parfois un chapeau sur la tête. Le bouquin qui l’accompagne partout ces derniers temps ? Ce que j’appelle oubli, signé Laurent Mauvignier. Un texte coup de poing, mis en scène par Patrick Sueur et Paule Groleau pour la dernière création de la Hop compagnie. Une seule phrase, qui se déploie sur quelque soixante pages, inspirée d’un fait divers glaçant – un jeune homme vole une canette de bière dans un supermarché. Des agents de sécurité le repèrent, l’isolent, le rouent de coups et finissent par le tuer. La langue de Mauvignier, musicale, puissante et crue, pleine de pudeur et d’amour aussi, Patrick Sueur l’incarne pleinement sur scène, dans un dialogue complice avec le guitariste Bruno Legrand.

De Laurent Mauviginier à Laurent Gaudé qu’il a aussi interprété, de ses débuts dans l’atelier théâtre d’une MJC de banlieue parisienne à la création de la compagnie du Théâtre Dû en 1998 à Mayenne, le comédien et metteur en scène revient sur son parcours, sa vision du métier d’acteur, ses expériences cinématographiques, son goût de la transmission et son envie jamais démentie de jouer des textes d’auteurs contemporains, pour se confronter à « la dureté du monde d’aujourd’hui ».

 

 

Playliste :

1- Aretha Franklin – I say a little prayer

2- Chet Baker – Forgetful

3- Ennio Morricone – Theme for Lolita

4- Bashung – Angora

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