En ce dimanche 11 décembre, petite sortie dominicale après le marché de noël, histoire de se réchauffer un chouïa sous le soleil méditerranéen de Piers Faccini.
Tous, dans la chaleur de cette petite salle accueillante, donnaient l’impression d’être gagnés par un sentiment de paix et une propension à accepter l’autre. C’est la mission de ce musicien Italo-Britannique de mélanger les origines, de faire fi des barrières identitaires et des frontières. Petits, grands, enfants, adultes, tous étaient religieusement attentifs aux chansons mais aussi au message de ce chanteur atypique.
Chaque seconde de son concert montrait à quel point l’idée d’identité multiple était capitale à ses yeux. Par ses textes passant d’une langue à l’autre avec une facilité déconcertante. Langues anglaise et espagnole, mais aussi napolitaine ou française avec « Oiseaux ». Sans oublier le kabyle de son ami et musicien Malik Ziad (à la mandole et aux percussions). D’inspirations blues-folk aux musiques traditionnelles du bassin méditerranéen (arabe, italienne ou espagnole), on voguera d’une chanson rêveuse à un rock dansant en passant par une tarentelle kabyle.
Durant ce live de plus de une heure trente, superbement mis en ombre et lumière, Piers Faccini a su avec subtilité nous donner envie d’aller bourlinguer en Sicile, de détruire des murs (le futur mur de Trump à la frontière mexicaine) avec « Bring down the wall », de nous balader en Andalousie avec « Judith », ou d’aller faire un tour à Naples. Composé en majorité de chansons de son nouvel album I dreamed an island, ôde à une Sicile imaginaire, mais aussi de titres de ses anciens disques, le concert a pris fin avec la chanson « Tribes », pour un retour en douceur dans le froid et la réalité, avec dans la tête des idées d’ailleurs. Et le coeur allégé, prêt à affronter l’hiver. Bye.