Dans une crypte bondée, coup de projecteur sur trois très jeunes projets, explorant à leur manière les ressorts de la langue de Molière.
Né il y a un an et demi, le trio Touttim impressionne déjà par sa maîtrise et sa cohésion. Sur un tissu musical subtil, où s’entremêlent accordéon, piano, guitare et… machine à écrire (Joël Flambard aux cordes, Erwan Bourcier aux claviers), vient se poser le chanté-parlé de Jean-Pierre Pavis, truffé de trouvailles textuels, de jeux de mots en tous sens. On oscille toujours entre chanson, cabaret, théâtre…
Un peu comme chez La Callipyge, où la chanteuse, Lise Moulin, actrice de formation, joue la donzelle un brin délurée, un rien exaltée, encadrée par ses deux complices (Aurélien Dreux à la contrebasse, Stéphane Robin à la six-cordes). Plus légères, souvent narratives, ses chansons respirent en toute liberté, soutenue par une pompe rythmique qui hésite entre Brassens et Django.
Changement d’ambiance en guise de bonus final, avec les rimes percutantes du jeune rappeur Biggidim qui, le temps d’un freestyle d’anthologie, démontrait toute sa science de l’impro.

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