Grâce à Internet et à la démocratisation du matériel numérique, aujourd’hui tout le monde peut créer et diffuser ses propres clips. Et les musiciens ne s’en privent pas. Petite sélection (forcément incomplète) de vidéos de groupes du 5.3, dans la plupart des cas réalisées en mode DIY avec zéro centime.

Archimède – Vilaine Canaille

Premier clip et coup de maître pour les frangins d’Archimède. Sortie en 2009, « Vilaine canaille » dépasse aujourd’hui le million de vues sur YouTube. Imaginé à partir d’une idée de Nicolas, le chanteur du groupe, ce clip (« le moins coûteux de tous ceux qu’on a produit« , déclare-t-il) jouera « un rôle déclencheur » dans l’histoire du quintet lavallois.

 

 

 

À voir aussi : le clip d' »Au diable vauvert » (photo), réalisé par le vidéaste lavallois Régis Hervagault.

Jack & Lumber – Last night

Inspiré, selon les dires du guitariste du duo, par le « Vilaine Canaille » d’Archimède, ce clip réalisé « pour quelques centaines d’euros » par les Nantaises de Koalalumpur, repose sur une « idée, un concept visuel« , plutôt que sur un scénario collant au propos du morceau. Plutôt concluant.

 

 

Stabar – Le caïd

Également réalisé par Koalalumpur, ce premier clip de Stabar est pensé comme un court-métrage mettant à la fois en scène les paroles de la chanson et les musiciens « live ». Une bonne façon de monter aussi à quoi le groupe ressemble sur scène (pour les programmateurs indécis).

 

 

Naevia – Lost

Créé il y a à peine deux ans, Naevia se paie déjà un premier clip (et en prépare actuellement un deuxième). « Au départ, on voulait juste faire une lyrics vidéo (vidéo où défile les paroles d’une chanson) parce que c’est simple et peu coûteux, explique Thibault, le chanteur du groupe. Puis on a découvert la technique d’incrustation vidéo. On a acheté un fonds vert et hop…« .

 

 

Mael – Splendeur

Mises en vidéo, les chansons instrumentales du dernier album de Mael prennent tout leur sens, les images venant en quelque sorte remplacer les paroles. Objectif pour Mael : créer un clip pour chacun des titres de Mary Daisy Jane.

 

 

Rotters damn – Kora boy

La Blogothèque et ses « concerts à emporter » a fait d’innombrables émules. Parmi lesquels Rotters Damn et son hypnotique « Kora Boy ». Un rien crispant et tremblant mais efficace. On ne lâche l’écran qu’au bout de la chanson, six minutes et deux secondes plus tard.

 

 

 

Birds in row – Pilori

Exemple parfait de teaser réussi : annonçant le premier album des Birds in row, cette vidéo, tournée en grande partie en studio par le clippeur/vidéaste/photographe MrFifi, a rapidement dépassée les 100000 vues.
« Les clips tournés en studio d’enregistrement sont à la mode, témoigne Amaury Sauvé qui a enregistré l’album des Birds, et qui propose cette formule dans son studio. C’est simple, pas très coûteux et les fans adorent voire les coulisses, les endroits privés où le public n’entre pas habituellement. »

 

 

The Brutal Deceiver – We are legion

Un clip à la fois drôle et flippant, réalisé avec une poignée d’euros, une équipe de potes, pas mal de travail et beaucoup de système D. « On a vraiment chié le jour du tournage, raconte le batteur du quartet lavallois. Mais au final, ça reste un super souvenir. Plein de gens absolument pas fans de metal l’ont aimé et partagé sur Facebook, juste parce qu’ils kiffaient les images. »

 

 

Biggidim – Gabdou

Jeune rappeur lavallois (17 ans au compteur), Biggidim signe son premier clip avant même d’avoir enregistré le moindre ep ou street-tape. Une vidéo sans véritable scénario, montrant son quotidien, mais qui colle bien à la tonalité du morceau, et qui évite les clichés « ghetto » qu’adoptent beaucoup de clips hip hop. Le tout réalisé par un jeune clippeur autodidacte plutôt doué, OverLife.

 

 

Degiheugi – Un jour comme un autre

Une petite merveille pour finir : entièrement conçu en stop motion (animation image par image), ce clip réalisé par le génial Christophe Thockler offre à ce beau morceau de Degiheugi des images et un montage virtuoses.

 

 

À voir aussi : le clip de « Night Black Crow » du même Degiheugi, toujours réalisé en stop motion par Christophe Thockler.