Souvent, on lui pose la question : « Pourquoi avoir ouvert une galerie d’art contemporain dans une petite ville comme Château-Gontier ? » Récurrent, cet étonnement n’agace pas Jean-­Dominique Sauret. Le créateur de la galerie Art inside assume le caractère périlleux et militant de l’entreprise. « Château-Gontier, c’est ma ville depuis 20 ans, je m’y sens bien », justifie-t-il, en poursuivant : « Ouvrir une galerie, c’est un vieux rêve et la suite logique de mon parcours ». Voilà 30 ans que le quinqua « vend de l’art », d’abord pour un éditeur d’art puis comme courtier à son compte : « j’achetais des œuvres à des artistes que je revendais ensuite à des musées, artothèques, galeries… » En 2016, lorsqu’un commerce qu’il guettait depuis quelques années se libère, il passe le cap. Niché au cœur du coquet centre-ville de Château-Gontier-sur-Mayenne, l’espace, avec ses 45m2 et ses deux vitrines en angle, est idéal. Pas simple cependant de mobiliser le public, peu familier de ce type de lieu. « Même si la porte est grande ouverte, les gens n’osent pas entrer. Ils se disent que ça n’est pas pour eux », regrette Jean-Dominique. « Mais une galerie est un commerce comme un autre, personne n’est obligé d’acheter, on peut juste regarder, poser des questions. Soyez curieux ! » S’il veille à proposer des œuvres abordables financièrement, ce que le galeriste avoue aimer le plus, c’est « partager avec les visiteurs l’émotion que peut susciter une œuvre », en dehors de tout rapport marchand.
Céramique, sculpture, peinture, art figuratif ou abstrait… La seule ligne qu’il suit est celle du coup de cœur et de la rencontre humaine. Sa nouvelle exposition, jusqu’au 3 août, associe, comme les précédentes, deux artistes, Nanan et Cyril Anguelidis, dont les univers, inspirés par la pop culture, le manga et la culture du toy, entrent en parfaite résonance. Vibrations garanties.