Degiheugi sait s’y prendre avec son public, il suscite l’envie à coups de teasers quasi cinématographiques, d’images et de titres inédits… Bref de quoi nous faire piaffer d’impatience avant la sortie de ses albums, dont le cinquième et dernier est paru fin octobre. Dès la pochette de Dancing chords and fireflies, on pressent que notre attente sera récompensée : sorte d’origami numérique, l’artwork caresse très agréablement l’oeil…
Les précédents albums du beatmaker racontaient une histoire, celui-ci n’échappe pas à la règle. L’album débute sur un « quoi de neuf ? » fort à propos. Eh oui après deux ans de silence, il était temps de redonner des nouvelles, et l’homme est en forme sans aucun doute ! Degi nous surprend tout en restant lui-même, créateur d’ambiances magiques et metteur en sons hors pair, appuyé ici par un casting de classe internationale. On notera la triple participation de Miscellaneous, la douce voix d’Astrid Van Peeterssen, le flow rocailleux du canadien Andree et surtout le featuring de Pierre the Motionless et Brzowski sur le superbe « Embers ».
21 titres, oscillant entre jazz, hip hop et electro, qui peignent un monde coloré, doux, prenant et plein de saveurs. La « Degiheugi touch », c’est ce petit truc, mélancolique et punchy à la fois, qui le différencie de Wax Tailor (plus grand public) et de Doctor Flake (plus froid), à qui il est souvent comparé. Broken Symphony était son album majeur, il faudra désormais compter avec Dancing chords…, synthèse parfaite de l’univers Degiheugien !