Après l’Afrique, la Bretagne, Paul Faure, notre pianiste de jazz mayennais, continue ses pérégrinations à la rencontre de nouveaux horizons musicaux.
Dans son dernier album Jazz argent’, il nous propose un voyage dans l’ambiance feutrée du tango et autres « latineries » langoureuses. En compagnie de Pierre Bobard au bandonéon, et de Rodrigue Bobard aux percussions sur quelques morceaux, il nous distille un album équilibré où alternent balades romantiques à souhait, tangos plus énergiques et un p’tit zeste de bossa nova. Le jeu franc, limpide et sec de Pierre Bobard au bandonéon (dont on appréciera au passage le son tout en souffle) s’accorde avec sensibilité au phrasé très mélodique de Paul Faure et à ses accompagnements alternant arpèges et rythmiques propres au tango (cependant on les aurait aimées parfois plus percussives et dissonantes). On est charmé enfin par la complicité qui semble unir les deux artistes tout au long de cet album (si ça se trouve, ils ont passé leur temps à se taper dessus durant leur résidence d’enregistrement aux Ondines, mais musicalement parlant, ça semble peu probable…).