Décollage en douceur avec Soja Triani, pour entamer cette émission live, enregistrée à L’avant-scène à Laval. Ultra-produite et arrangée au millimètre en studio, la musique du duo passe haut la main l’épreuve de la scène, où elle conserve son caractère intimiste et immersif tout en gagnant en puissance et amplitude. Rencontre inattendue entre textures synthétiques, mélodies pop, climats électriques parfois orageux (avec une batterie mixée très en avant), les compos de Tom Beaudouin et Amaury Sauvé privilégient le texte, chanté en français. Des paroles au ton parfois désuet et à la signification volontairement mal définie, afin que chacun puisse en faire sa propre interprétation et se laisser porter par « le sens du courant » (un des titres qui figurera dans le 1er album du duo à paraître en mai).

Passé par des groupes de rock, de pop ou de folk, Jonathan Tamaillon, alias Sténopé, pioche dans toutes ces expériences pour nourrir ce projet récent, initié en solo il y a moins de 2 ans. En live, il pilote seul de nombreuses machines, claviers et consoles, qui donnent à sa configuration scénique des allures de tableau de bord d’une navette spatiale. À l’écoute de son set, qui enchaîne les titres sans interruption, on voyage, entre techno old-school et inspirations plus actuelles (Vitalic, Maceo Plex…), au gré d’une musique qui se veut ouvertement narrative et évocatrice d’images.

On ne se baptise Fat Dead Shit impunément. Venu présenter son 1er album sorti en 2018, le quatuor cultive l’humour et le second degré, qu’il conjugue à une rage et une colère explosives sur scène. En concert, le groupe, mené par un frontman déchainé, lâche les chevaux, pour libérer dans son mix de punk grind metal hardcore une énergie cathartique et jouissive. Impressionnant de puissance et de maîtrise ! Potes avant tout, les quatre larrons profitent de chaque seconde pour jouer à fond et se/nous faire plaisir : just for the fun !

 

Une émission proposée par Le 6par4 et Mayenne Culture, en partenariat avec la ville de Laval, L’Autre radio et L’Œil mécanique.

 

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