Groupe instrumental fondé en 2003 par l’éminent prof de gratte lavallois Gilles Bordier, Firegarden revient, après un premier opus sorti en 2005, avec Sam’s Song. Un album sept titres avec en guise de pochette un visuel très manga. La mise en bouche se fait en douceur, avec Sam’s Song, qui donne tout de suite le ton : Gilles s’en donne à coeur joie sur sa Ibanez Signature. Mais après le calme vient la tempête, et toutes guitares dehors, avec le très remuant « Breaking the chains », où l’on se surprend à jouer sur son balai les solos, debout sur le canap’. L’influence du « guitar hero » Steve Vaï est bien évidemment présente, mais se croise avec d’autres univers, comme le prouve le très hispanisant « Seas Lo Que Eres », ou encore le planant « Time 0 », quelque peu teinté d’influences floydiennes. Les morceaux s’enchaînent sans accroc, avec « Why », titre de sept minutes, lui aussi très planant, et « All my lovers », à écouter au calme. On y entend Gilles étendre tout son savoir-faire, au risque peut-être d’étouffer la section rythmique, à qui il reste parfois peu de place pour s’exprimer. Les guitares saturées reviennent pour l’ultime morceau de l’album « The Last Breath ». Rythmique bien hard-rock, solos à gogo, ce dernier souffle surprend ceux qui auraient osé se reposer pendant les deux morceaux précédents.
L’éclectisme de ce très bon opus peut laisser supposer un manque d’homogénéité entre les compositions, mais la force de ce disque réside justement dans sa cohérence et sa facilité d’écoute, un atout primordial pour un album instrumental.
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