On les appelle HoH dans le Berry… Premier EP digne de ce nom pour les jeunes lavallois. On connaissait le Hard off Hearing technique-chiadé-chirurgical, et bien c’est une autre facette qu’ils nous montrent sur ce maxi cinq titres. Là où ils se perdaient en plans(trop ?) complexes autrefois, ils ont aujourd’hui gagné en efficacité… et en sens mélodique. Oh que oui ! Des mélodies qui peuvent parfois rappeler Envy – groupe mythique japonais, un des précurseurs de la vague screamo – pour les sentimentaux, ou des groupes de metal à tendance très expérimentale comme Meshuggah ou Textures(sur « Forgotten Gate » par exemple). Voilà qui montre une évolution certaine vers une musique à la fois plus aboutie mais aussi plus accessible ! Les HoH ont simplifié leurs compositions certes, mais sans tomber dans la facilité : chaque morceau emprunte des nouvelles voies et développe des structures bien particulières, qui les emmènent très loin des sentiers battus du metal. Le tout avec un son impressionnant permettant de distinguer chaque instrument… un régal ! Ceux qui connaissaient déjà HoH pourront noter la belle évolution de Tomtom au chant, qui varie un peu plus sa voix et lui donne plus de pêche.
Pour résumer : prenez des mélodies mélancoliques, rajoutez-y un son et des riffs tranchants, une section basse/batterie originale et pas redondante pour deux sous, une pincée de braillements et vous obtenez Landscapes in composition, un EP en forme de distributeur d’émotions, à l’abri des clichés mathématico-metal.