Impossible de le louper. Depuis début mai, un château de cartes en tôles ondulées de 7 mètres de haut trône au bord de la Mayenne, signalant au visiteur de passage qu’il se trame un truc pas ordinaire au royaume castrogontérien. Jusqu’au 26 août, Le Carré et le Pays de ­Château-Gontier inaugurent la 1re édition de Gontierama. Un itinéraire réunissant cinq artistes plasticiens exposés dans différents lieux culturels et touristiques de la ville. Selon Bertrand Godot, directeur de la programmation art contemporain du Carré et principal instigateur du projet, l’opération est « tout sauf un concept fumeux sorti du chapeau. Mais une initiative née d’une expérience de terrain et de la volonté commune d’élus et d’acteurs locaux de travailler ensemble ». Face au constat partagé du « déficit d’image et du manque de propositions estivales dont souffre le territoire », il s’agit de contribuer à son attractivité touristique pour inciter les vacanciers, en route vers la Bretagne ou en villégiature sur les bords de Loire, à faire un détour par Château-Gontier.
Une manifestation comme le Voyage à Nantes le démontre tous les ans, pour attirer le public, il faut créer l’évènement. Gontierama l’a bien compris, qui offre la possibilité de (re)découvrir les charmes secrets des ruelles et places de ­Château-Gontier ou de flâner sur les rives bucoliques de la Mayenne tout en dégustant (gratuitement) une copieuse sélection d’œuvres d’artistes reconnus. Fidèle à ce qu’il défend depuis 1996 au Carré, Bertrand Godot fait de l’humour une ligne directrice de sa programmation, à l’instar des Arbres à chat de Laurent Le Deunff exposés à la médiathèque ou aux objets surréalistes et irrévérencieux du collectif Présence ­Panchounette, dialoguant avec les œuvres du musée d’art et d’histoire de Château-Gontier. L’été sera Chio !