Faut-il encore présenter L’Ätlas ? Jeune producteur, aussi bassiste au sein du trio MAINE!, Théo n’en est pas à son premier fait d’armes puisqu’après Deviance, premier EP sorti il y a deux ans, c’est Shadow of the past qui vient remettre les pendules à l’heure. Ce disque (ou thérapie ?) propose cinq titres ainsi que deux remix de ses copains Fa:act et Mind Matter, soit 36 minutes 58 de mains moites et de tapage de pieds frénétique pour l’auditeur haletant. Plus efficace qu’une séance de psy à 70 euros, il nous invite à plonger dans les profondeurs de l’inconscient pour affronter ces ombres douloureuses qu’on ne veut plus voir. De la techno brut de décoffrage que Théo ne souhaite pas cantonner à un boom boom attendu. On retrouve ici ces longues nappes quasi-religieuses de synthé dont il a le secret mais aussi sa voix grave, instrument qu’il fait bien d’assumer davantage tant il précise à merveille la singularité de L’Ätlas, et vient matérialiser ce qu’est cet ep : un cri à vocation libératrice.  

Finalement, on resterait bien danser avec ces inquiétants démons, au cœur d’une nuit pluvieuse, dans une usine qui part en lambeaux.