« Le partage est notre héritage. » Tels sont les maîtres mots du collectif Sékoya n’Ko qui investit depuis septembre 2019 les locaux du théâtre Jean Macé, à Laval. Créé en 2017 ­autour du trio Iciniens, le collectif compte ­aujourd’hui une dizaine d’artistes, parmi lesquels le chanteur Papan’i Miaja ou le quartet jazz-word Shakti Up. Très divers, les membres du collectif entretiennent tous des liens, plus ou moins étroits, avec la grande famille des musiques du monde. Un genre musical largement sous-représenté dans le département, et que ces musiciens activistes, en mutualisant leur énergie et moyens, souhaitent promouvoir et diffuser. Ainsi, un week-end par mois, Sékoya propose une soirée concert axée sur une thématique (la voix, le souffle, la méditation, etc.). Autour de ces soirées, qui convient des artistes du collectif, comme d’autres, échappant parfois au registre des musiques du monde, s’articulent des ateliers, siestes musicales, brunchs partagés, temps d’échange sur la ­parentalité…
Musiques du monde obligent, la notion d’oralité constitue l’une des clefs de voûte de ce collectif aux multiples branches. « Ces musiques s’apprennent uniquement par transmission orale », explique le très actif Mavel d’Aviau, clarinettiste des ­Iciniens et des Frères d’Aviau. Les membres de Sékoya proposent ainsi des cours et ateliers réguliers de musique (basse, guitare, etc.), de danse et de coaching vocal. « On travaille beaucoup à l’oreille », expliquent Mavel et Yoan ­Chrétien, percussionniste au sein de plusieurs groupes du collectif. « L’idée, c’est de délaisser la partition au profit de la musique qu’on a en tête, et celle qu’on a dans le corps. Pour que la technique vienne alimenter le feeling et non l’inverse. » Prochain rendez-vous : les 14 et 15 mars.