J’ai eu la bonne idée cet été de quitter notre pluvieuse contrée pour des paysages plus chauds. C’est donc accompagné du steel band (vous savez, ces grands orchestres de bidons!) des Allumés du Bidon et des six titres de leur premier disque, Bouillon de Steel, que mon voyage a commencé. Départ : aéroport de Louverné, destination : les Caraïbes. Première escale : « Rant and Rave ». Avec ce morceau, ça sent déjà les îles. Les rythmes chaloupés me font frétiller les pieds. Un peu de calme tout de même : le personnel de bord me regarde… La belle envolée continue avec « Goran ». Un joli clin d’oeil au « Sex » de Goran Brégovic. Ces instruments du soleil se paient de bien belle manière un standard du répertoire des musiques de l’Est. Les perturbations s’apaisent quelque peu avec « Libertango » (d’Astor Piazolla) et « Le serpent à plumes ». Mais, lorsque le titre « The Bothy Band » débarque, l’ambiance dans l’avion se fait plus lourde, et soudain une déferlante me scotche à mon siège quand toute la formation se met en branle sur une rythmique façon marche impériale. Avec « Marpacifico », la fin du voyage approche : Trinidad et Tobago sont en vue. Toutes les harmoniques du pan sont en émoi. La batterie plus présente se permet même un solo de bonne augure…
Y’a pas à dire, le steel drum, ça sent le soleil. Ça fascine l’oreille. La musique qui s’en dégage est d’une étonnante richesse, aux multiples sonorités : calypso mais aussi reggae, tango, musiques des Balkans… : la musique des steel drums n’a pas de frontières. Et ce disque reproduit bien l’énergie contagieuse que délivrent en concert les 35 musiciens du steel band louvernéen. Vivement les prochaines vacances, avec les Allumés du bidon dans les oreilles!