Pourquoi les Brésiliens font-ils toujours « layalaya » quand ils chantent ? Et pourquoi, les chanteurs français préfèrentils « tadoudidoudam » ? Toujours est-il que cela résonne désormais comme une marque de reconnaissance. Et, il n’y a pas de doute, Lucie Florédy fait de la chanson « tadoudidoudam ».
Une voix claire, des chansons de facture classique qui peuvent rappeler Lynda Lemay ou La Grande Sophie (à laquelle elle fait un clin d’oeil -« Dans tout ça »-), Lucie Florédy nous présente Les règles du jeu, qui se déclinent en « règles du je » puisque la majorité de ses textes intimes parlent à la première personne, retournent les sentiments qui gravitent autour de l’amour : le manque, la jalousie, la fusion totale avec l’autre, etc.
Ces chansons sont mises en musique par Sébastien Moreau, et par le pilier de Créazic et de Chorda, Claude Renon, à qui l’on doit l’enrichissement musical de ces compositions voix-guitares. On le trouve derrière sa contrebasse, aux guitares, à l’harmonica, au clavier… Par petites touches, il colore joliment ces balades acoustiques aux inspirations pop, folk, chanson. Au regard de la production un peu lisse du disque, ces couleurs auraient peut-être gagné à être parfois plus chatoyantes, plus contrastées.
Lucie Florédy porte son plaisir de chanter depuis des années. Elle a sorti un premier album autoproduit en 1999. Le chemin est long, les règles du jeu ne sont pas faciles mais « Je ne baisserai pas les bras », clame-t-elle dans un manifeste de courage.