En découvrant ce second disque à la pochette sauvage – une limace à l’assaut d’un champignon !, j’ai d’abord craint de ne pas être emballé. Et puis non ! Fioritures déconcerte puis finit par séduire. On y retrouve cette « Machun’s touch », déjà rencontrée sur le premier album de ce « one man band », avec des chansons tendances funky, rythmées par le couple guitare/grosse caisse. Mais le néo-mayennais n’en reste pas là et enrichit ses compositions de nouvelles couleurs musicales : un esprit tsigane plane sur le morceau « La plage » aux couleurs tango manouche ou bien sur « Le clown, l’âne et le trapéziste », sur lequel une six cordes s’envole façon Django. Le reste des titres de l’album ose un ton plus rock comme sur « Cinéma », « Tout va bien » et « L’évidence », où la guitare se fait plus accrocheuse dans ses riffs et plus électrique dans ses échappées solitaires. Le tout est parfois secondé par un clavier aux sonorités vintages bien senties.
Côté paroles, qu’il parle de la plage, de son coup de coeur pour les héros, d’un amour non conquis…, les textes de Machun restent simples mais démontrent qu’il sait jouer finement avec les mots, leurs doubles sens et leurs sonorités.
Un second album qui poursuit donc avec bonheur la veine mélodique du précédent, mais qu’une touche rock et une plus grande diversité d’influences rendent plus abouti. Est-ce ce champignon (magique ?) représenté sur la pochette qui nous pousse à écouter cet album en boucle et à s’y coller comme une limace ?
Peut-être. En tout cas soyez en sûrs, ce disque est hautement comestible !