Bercée par la musique de Bach ou Mozart, habituée dès l’enfance à fréquenter les expositions et musées, Marie Jousse baigne très tôt dans le monde artistique. Ses sœurs deviendront sculpteur et peintre. Elle préféra l’écriture : « j’ai toujours écrit, depuis l’enfance ». Son « amour de l’art et des artistes » la conduira à ouvrir sa première galerie en 2001. Puis au printemps 2016, elle crée à Laval la galerie Eugène, rue Eugène Jamin, dans le quartier du Théâtre. Un lieu qu’elle veut chaleureux, ouvert à ceux qui trouvent « la porte des salles d’exposition parfois lourde à pousser ». Se définissant comme  un « trait d’union entre le public et les œuvres », elle y représente une quinzaine d’artistes. Dans ses choix, la Lavalloise, ultra-sollicitée, fonctionne au coup de cœur, pour l’œuvre comme pour son géniteur. Une subjectivité revendiquée qui confère à son « catalogue » une belle cohérence : peinture (beaucoup), sculpture et photographie (un peu), l’art qu’elle défend est figuratif, narratif souvent  (« une peinture raconte une histoire différente selon qui la regarde »), et fortement poétique.

Dans une autre vie, Marie a été institutrice, journaliste, biographe familiale… Cette dernière expérience « l’autorisera » à écrire son premier roman, Un acrobate au bord de l’œil, autofiction librement inspirée de son histoire. Un livre concis, qui s’avale d’une traite, comme un expresso savamment dosé, léger sans être superficiel, parfois grave mais sans pathos, nostalgique mais sans regret, ni amertume. Un roman où tendresse rime avec justesse, intime et pudique à la fois.

 

Playliste :

1- Secret sound
2- Vincent Delerm – Les filles de 1973 ont 30 ans
3- Daniel Balavoine – Le chanteur
4- Benjamin Biolay – Ton héritage
5- Charlotte Gainsbourg – Dans vos airs

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