Nous voici maintenant dans la forêt Malgache, cela fait huit jours que l’on marche. Partis du Cap d’Ambre, nous allons traverser l’île de Madagascar. Notre guide : Papa n’i Miaya. Un « petit blanc » mayennais, qui par amour et nostalgie pour « la grande île », ce pays dans lequel il a vécu, a décidé de la chanter… Une façon de conserver vivants en lui l’ambiance et les paysages envoûtants de « l’île rouge », mais aussi de faire partager à tous la richesse de sa culture métissée et unique. Non musicien, cet illustrateur de formation s’initie donc au chant, à la guitare et aux rythmes traditionnels, s’entourant pour ce disque de musiciens d’origine malgache mais aussi de mayennais pur souche (Jean-Yves Boittin, Magali de Magyan…).
Voyage à Madagascar, cet album, enregistré au profit de l’association humanitaire Ambohimad, ressemble non pas à un guide touristique mais une invitation à un pèlerinage spirituel, afin de comprendre au mieux la musique et le peuple Malgache. Composé de huit titres, alternant chansons et contes musicaux, De l’autre coté débute par une ambiance des hautes cimes où la végétation luxuriante a pour autochtones des lémuriens. Papa n’i Miaya nous dépeint l’île de Madagascar comme un eden où parfois la vie ressemble à un enfer. Un zouk endiablé se met en branle, reflétant bien les couleurs et les contrastes de ce pays, entre forêt équatoriale et paysages arides. Métissée comme l’est Madagascar, la musique douce et mélancolique de Papa n’i Miaya, va et vient entre occident et afrique, rythmée par une guitare évoquant la valiha (une sorte de cithare, instrument national de Madagascar). Des maracas, un djembé, un dumdum et quelques cloches rappellent que l’Afrique n’est pas loin. Entrez dans la transe, le voyage vaut le détour…
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