Dealer de stéroïdes dans une salle de sport clandestine ! C’est certainement ce que ferait Fitzgeraldos, s’il ne produisait pas de la musique. Clairement, on a envie de se buter les « pecs » à l’écoute de son premier EP The man with pot, sorti en mars dernier chez Synth Ethique records (Lyon). Le Mayennais drope quatre tracks comme autant d’uppercuts dans nos mentons avides de retour aux sources. Ce producteur de 21 ans a ingurgité et digéré les codes de l’esprit rave originel pour produire ces morceaux qui poussent à la perte de contrôle.
Dès la première piste, « From the basements », ça part dans le sombre. À l’opposé de la house invasive du moment – même si on aime ça hein ! – on est plus dans le serrage de dents au lever du jour, que dans un afterwork sous mojitos. Ambiance rétro-future entre techno, electro-clash et hard-techno, visuel minimal, anonymat… On sent poindre chez Fitzgeraldos une volonté de sortir des sentiers sponsorisés par Cashless®, et de reconsidérer la place du DJ comme n’étant plus l’élément central de la fête, mais comme un de ses ingrédients avec les ravers et le lieu.