Le ying et le yang. Le blanc et le noir. Deux EP, représentant chacun une facette du duo lavallo-angevin The Forks. Deux faces différentes et complémentaires qui s’assemblent pour former une musique riche, originale, complexe et abordable à la fois.
Prana (5), pochette blanche, enregistré en juillet 2011, présente des morceaux très travaillés, où les aigus et les basses de la guitare s’équilibrent parfaitement, et les cymbales et les coups de batterie se répondent. Les titres offrent une progression assez lente dans l’univers du groupe, commençant par « I », morceau d’introduction aérien laissant s’installer le suspens avant « II », où monte calmement la puissance du duo qui démontre au passage sa maîtrise des compos. « III » reprend le thème d’intro pour le développer sur une nuance plus lourde, et laisse la place à « IIII », plus grave, presque mystique. « IIIII » conclut parfaitement, avec quelques dissonances qui annoncent le dernier EP du duo.
(6), jaquette noire, constitue l’opposé de Prana. Enregistré live, ne gommant rien des larsens, cris des musiciens, buzz des amplis, cet EP représente la dimension brute de The Forks. Moins abordable, plus noise, nécessitant plusieurs écoutes pour s’en imprégner, (6) attaque brutalement avec « X » restituant fidèlement l’énergie du groupe. Les quatre titres suivants sont tout aussi puissants, traversés par une cassure qui lance les morceaux sur de nouvelles pistes. Enfin l’EP se termine par « XXXXX » qui clos le côté obscur et ramène l’équilibre dans The Forks…
À ce qu’il paraît, ces deux EP seront bientôt réunis sur un unique disque vinyle. Que je vais m’empresser d’acquérir.