L’étymologie dit déjà tout de Woodee : contraction de idea – idées débordantes d’assemblages sonores – et de Woo(hou) – joie de la découverte, les bras en l’air ! Qui plus est, « Wood » est une allusion évidente à l’appel de la forêt, des grands espaces. Car ici le dépaysement est garanti : au fil de ses voyages à travers le monde, Woodee collecte et sculpte des bruits qui dansent. Ça commence dans la douceur d’un piano à pouces, rejoint par une flûte amérindienne et des beats ravageurs pour hocher du chef. Des oiseaux sauvages vous accompagnent dans le périple, savant brassage de sons organiques et synthétiques. Contrebasse et guitare andalouse se mêlent au bruissement des vagues, au trafic ferroviaire, à des mélodies planantes ou saturées. Au son d’un accordéon dub, le grand musicien chilien Eduardo Peralta raconte l’histoire de cette fille qui s’est envolée trop vite… Vol 1720 se clôt par des chants d’enfants d’Orient, des airs ancestraux que réinterroge subtilement la culture électro-club de Woodee. « Travelling without moving » ne sera pas le titre de cette B.O. qui, née du mouvement, constituera plutôt le frais compagnon de vos aventures quotidiennes.