C’est quoi Zicorama ?

Au départ, c’est un agenda-concerts et un annuaire des groupes du Maine et Loire. En tout cas, c’est comme ça que l’avait conçu initialement David, le webmaster et créateur du site. Mais très vite, avant même sa mise en ligne, on s’est rendu compte, que cela manquait de fond, de contenu… Donc on a décidé d’y ajouter une partie « magazine » bi-mensuelle, avec des actus, des interviews, des chroniques… L’info brute ne se suffit pas à elle-même, il faut y ajouter de la matière, du rédactionnel. Les pages « magazines » du site sont parmi les plus visitées. Les gens ont besoin d’être guidés, conseillés… Plus l’offre d’informations est importante, plus ce besoin se fait ressentir. Et puis l’idée du magazine permet aussi de renouveler régulièrement le contenu du site. C’est important sur le net, parce que si les gens viennent deux ou trois fois sur ton site et qu’ils ne voient pas d’évolution, ils pensent qu’il n’est plus en activité. Très vite après la mise en ligne du site, on s’est aussi rendu compte que notre système de saisie manuelle des infos était ingérable. On recevait plus de 80 mails par jour… donc David a mis au point une deuxième version du site qui permettait aux gens de saisir directement leurs informations. Nous n’avions plus qu’à les valider. On a aussi profité de cette deuxième version pour élargir l’annuaire à l’ensemble de la scène musicale locale : des cafés-concerts aux techniciens son…

Quels étaient vos objectifs à l’origine ?

Zicorama est né du constat qu’il y avait plein de choses organisées sur Angers et le 49 mais que bien souvent l’info circulait mal. On en avait marre d’entendre toujours la même rengaine : « ouais, il se passe rien ici ». Et puis, pour fréquenter de près le milieu des musiciens, je voyais qu’il y avait énormément de groupes locaux qui cartonnaient, et je me rendais compte que personne n’en parlait… J’avais envie de faire partager ces groupes à tout le monde, de dire : « regarder, chez nous aussi, on a des groupes intéressants ». Il faut dire qu’à l’époque, ça partait dans tous les sens, plein de nouveaux groupes débarquaient… Il y avait une vraie émulation, qui a aidé au développement du site, et réciproquement. Il suffisait parfois d’une chronique sur un groupe pour qu’un début de buzz se forme et encourage les autres à faire mieux. C’était d’ailleurs aussi un des nos objectifs initiaux, faire un lieu de rencontre, une sorte de bar virtuel où les musiciens pourraient échanger, se rencontrer. C’est d’ailleurs ce qui se passe. Aujourd’hui, le site pourrait presque vivre sans nous…

Comment expliques-tu le succès de Zicorama ?

Aujourd’hui, on a plus de 1800 abonnés à notre newsletter, près de 350 groupes répertoriés… C’est plutôt un bon bilan après six ans d’activité. Je pense tout simplement que le site répondait à un vrai besoin, aussi bien du public, des groupes que des « professionnels » qui sont d’ailleurs assez nombreux à consulter le site. On a aussi bénéficié d’un contexte favorable : la scène locale était vraiment hyper dynamique à l’époque, le Chabada nous a pas mal soutenu… Et puis, on a fait un gros boulot au départ, pour lancer le site, en inscrivant nous-même les groupes phares de chaque genre musical dans les pages « groupes », et par phénomène d’entraînement les autres ont suivi.

C’est quoi le futur de Zicorama ?

La troisième et dernière version du site permet à tout à chacun de développer son propre Zicorama chez lui, dans son département, sa région. On aimerait que bientôt il y ait plein de petits Zicorama qui poussent un peu partout !