Aaahhh ! Le concert de clôture des Émergences tant attendu. Le premier d’une longue série en ce début d’année qui s’annonce riche en réjouissances musicales. Mais commençons par des gars du coin. J’ai bien dit gars. En effet, ce soir, point de filles sur scène…
Un jeune professeur (le « vrai » boulot de Fawkes dans la « vraie » vie) commence cette soirée. Trois petits quarts d’heure pour prouver à cette foule de badeaux qui se tient devant lui que sa voix et son ukulélé peuvent installer une ambiance joyeuse et insouciante. Oui, en effet « faut qu’ça bouge » et Fawkes a montré qu’il savait nous immerger dans une douce légèreté, nous ramenant à l’état d’enfant, à ces rêves où l’on s’échappe par la fenêtre… Une surprise délicate qui démontre que la chanson française a des beaux jours devant elle, et qui donne envie de se précipiter sur le nouvel EP de Fawkes, nouvellement sorti.
J’ai déjà croisé la route de Pierre et Alex ou de Alex et Pierre. Ceci n’a pas vraiment d’importance car les deux Angry Beards ont un talent équivalent. Ils savent ce qu’ils ont dans les tripes et se font une joie (communicative) de le partager. On les écoute avec ce plaisir indélébile, qu’on les revoit ou qu’on les rencontre pour la première fois. Leurs voix parfaitement synchronisées, ce tempo mis en avant par leurs guitares, ces chansons poignantes disent avec brio leurs colères et leurs bonheurs de barbus pas contents. Pour ma part, je scotche encore et toujours sur « The mirror », l’un de leurs tous meilleurs morceaux.
L’Angleterre made in Sarthe débarque en Mayenne le temps d’une soirée. Nous, les mayennais, sommes irrésistibles (c’est eux qui le disent) et les Dandies ne sont pas mal non plus. Leurs chansons rock garage nous font traverser la Manche le temps d’une pop song. Le type même de morceaux qui font se sentir vivants et donne la sensation grisante que le monde nous appartient… On pense en savourant leur musique au film Le monde de Charlie, avec bien sûr en fond sonore « Heroes » de David Bowie. Si vous ne connaissez pas ce petit chef d’oeuvre, je vous le conseille chaleureusement…
Pour terminer cette délicieuse soirée, un peu de folk-rock et des nouvelles chansons pour notre quatuor du sud Mayenne préféré. Chers Rotters Damn, j’apprécie toujours autant votre manière d’être discrets et présents à la fois, cette harmonie qui vous lie, cette façon d’être quelqu’un d’autre derrière vos micros. Vous êtes tristesse, haine, amitié, mélancolie, espoir… Vous êtes vos chansons à part entière et vous disparaissez derrière elles. Et nous, public, nous n’avons plus qu’à fermer les yeux, et à vous suivre là où vous voulez nous emmener.
Merci du voyage ! Bye.