En ce week-end de mi-mars, Foins d’hiver obligent, cette bonne vieille ville de Mayenne accueille quelques musiciens sur son parvis pour le plus grand plaisir de ceux qui sont un poil curieux et un brin mélomanes. Petit tour dans les rues et bars de Mayenne en ce vendredi 11 mars.

Les cinq membres de M.Chapman, qui font de plus en plus de bruit dans le petit monde rock mayennais, étaient parés pour envoyer leur set de 30 minutes à 100 à l’heure. Aux trois titres de leur première démo, Misbeliever, identifiables entre mille, répondaient d’autres compositions toutes aussi jouissives les unes que les autres. Du bruit ? Certainement pas, deux guitares et une basse en harmonie et un chant assuré, sacrément prometteur même… Je l’avoue, j’ai été subjuguée par le langage non-verbal, le regard habité par la musique, la tension des gestes saccadés de Cyril, le chanteur du quintet. Nous le sentions révolté, opprimé, déterminé voire haineux dès les premières notes, comme si une personnalité extérieure prenait vie et possession de lui. Bref, n’est-ce pas la définition d’un artiste d’être autre, de transcender ce qu’il est par ses créations ?

Davalone forme un groupe à lui seul. Polyvalent, ce one man band maîtrise avec dextérité instruments (batterie, guitare) et chant. Tous les membres de ce musicien rennais, imprégné de rock de la tête aux pieds, sont à l’oeuvre pour nous accompagner de sa musique entre pop, blues et folk. Son chant guttural stoppe direct vos pas et vos pensées. Bientôt, happé, vous ne pensez plus qu’à l’écouter, à bouger au rythme de sa musique séminale. Une surprenante découverte, cachée dans un coin, à dénicher sur une scène improvisée entre extérieur et intérieur…

Pour ceux qui, comme moi, ont déjà pu l’entendre en live, Dezel n’est plus une découverte, mais un plaisir que l’on s’offre de temps à autre. Jimmy et Julien constituent un duo hors catégorie, qui tient le pari étonnant de faire du rock avec un didgeridoo… Un pari réussi, puisque même les sceptiques ne peuvent qu’être conquis par cet assemblage détonnant où se mêlent guitare, basse, chant et didgeridoo donc… Le tout accompagné de samples qui imposent la cadence. Mêmes ingrédients mais nouveaux titres : vendredi soir, le duo a prouvé que sa formule tient la route et qu’il sait se renouveler. À écouter de manière illimitée : faites ce que vous savez faire chers musiciens, et nous reviendrons vous écouter, vous applaudir avec plaisir !

Pour cette première soirée, plutôt orientée rock, ambiance garantie donc ! On ne saurait s’arrêter sur cette bonne lancée : retour à la charge samedi pour une deuxième veillée des Foins d’hiver, tout aussi prometteuse. Bye.

À lire
Le live-report des Foins d’hiver, jour 2.