« Ok écoute-moi coco, je vais te dire : ton disque, il est plutôt chouette mais voilà il souffre d’erreurs de jeunesse… Allez te vexe pas, c’est normal après tout, c’est ton premier album, et comme souvent dans ces cas-là, on veut trop en dire, on en met partout. Là, tu t’es bien lâché, coco : 16 morceaux (et même un morceau caché, pourquoi se priver, hein !).
Crois-moi, ce disque aurait gagné à être un peu plus ramassé, dégraissé des quelques morceaux superflus qui font que souvent on perd le fil. Il faut dire que tu brouilles les pistes aussi ! Entre electro 8 bit, jungle, collages électroniques, mélodies pop et bidouillages à la Beck, on sent que tu te cherches encore. Même si derrière les influences, on entend bien qu’il y a un type qui a quelque chose à dire. Une dernière remarque désagréable et puis après j’arrête : je trouve certaines rythmiques un peu téléphonées, « déjà-vu ». Comme si tu t’étais contenté des premières patterns offertes par le premier logiciel venu… Par contre, j’adore quand tu utilises des « vrais » sons, des bruits de trucs qui tombent ou de bisous comme dans « Kisses to a persian », avec sa rythmique pleine de smacks triturés. Il est souvent drôle ton album, tu sais ? Et ça, c’est plutôt rare pour un disque de musique électronique. Un bon point donc pour l’humour, même si ce que je préfère, je crois, ce sont les morceaux aux ambiances un peu mélancoliques, habillés élégamment de guitares folk ou électriques. À l’image de ta très belle reprise du tube oublié de Skeeter Davis, »The end of the world ». D’ailleurs, tu sais que tu as une belle voix, coco ! Mais non, je ne dis pas ça pour te faire plaisir ! Préviens-moi dès que tu as des nouveaux morceaux , j’ai hâte d’entendre ça ! »