En pleine préparation de son prochain album, Babel sera en concert à Mayenne le 4 avril prochain. L’occasion de faire le point avec Sébastien Rousselet sur l’actualité du groupe, ses projets, le lien fort qu’il conserve avec le 5.3…

Alors quoi de neuf chez Babel ? On vous avait laissés avec la sortie d’un ep fin 2013…

La sortie de l’EP La vie est un cirque a surpris une partie du public, notamment par le côté très produit et la touche électro de ce titre. On bascule vers quelque chose de beaucoup plus puissant qui rompt avec l’intimisme habituel de la chanson. Les retours ont quand même été très enthousiastes.
Coté scène, on sortait des Francos et de l’accompagnement du Chantier, et on a enchaîné avec le Printemps de Bourges. On prend vite goût à ces grosses scènes. Mais l’important, c’est d’être prêt artistiquement avant d’y monter.

Votre second album est aussi dans les tuyaux…

L’EP a posé les jalons de la suite. On était encore en recherche de l’identité Babel. Avec le recul, c’est un disque assez hétéroclite auquel on pourrait reprocher un manque de cohérence. Mais l’éclectisme est aussi notre marque de fabrique. On a donc gardé pour la composition des nouveaux morceaux la puissance de « La vie est un cirque » et la poésie atmosphérique de « J’aime bien c’qu’est vieux ». Ça peut ressembler à un grand écart, mais on dit que les extrêmes se rejoignent…On est en auto-production, ce qui pose des contraintes notamment financières mais laisse une grande liberté artistique, et surtout le temps de chercher. L’album est prévu pour l’hiver 2015.
Mais d’ici là des clips sortiront, pour ne pas trop frustrer le public…

Vous travaillez avec l’ingénieur du son mayennais Thomas Ricou, vous jouerez le 4 avril au Kiosque, et vous serez prochainement en résidence au Carré à Château-Gontier… Malgré le fait que tu résides dans le 49 depuis 2009, tu es très souvent dans le coin… La nostalgie, camarade ?

Ah non, j’aime pas penser à reculons! Mais j’aime bien travailler dans le 5.3.
Le réseau y est très solide, tant entre programmateurs qu’entre techniciens. C’est quelque chose de moins courant dans d’autres départements, où la Mayenne est vue comme un pays de bouseux.
Et puis je n’ai jamais vécu en Mayenne depuis le lycée, et à l’époque ce département n’était pas ce qu’il est aujourd’hui, on n’avait pas le 6par4, les 3 Éléphants, Les Foins de la rue ou le Carré. Le fait est que le réseau musical et socio-culturel m’y a beaucoup fait travailler, notamment pour des commandes de création et des interventions pédagogiques. Et c’est tant mieux !
Dans ce cadre, le Carré est presque devenu un partenaire de Babel puisque Babette Masson nous a embauchés à plusieurs reprises. C’est donc tout naturellement qu’on s’y retrouvera en avril pour travailler nos nouveaux titres sur scène, accompagné de Benoit Desnos (un autre Mayennais) qui fera nos lumières au Kiosque et au Carré, ainsi qu’à la prochaine édition des Bouts d’ ficelle. Thomas Ricou qui nous suit depuis bientôt trois ans (avec son binôme Denis Maillard) est au son. C’est aussi avec Thomas que nous travaillons sur l’album. Non seulement c’est un excellent technicien, mais en plus j’adore ses blagues pourries.

À voir
> Plus d’infos sur le concert de Babel le 4 avril à Mayenne ici.