En retirant le film plastique qui couvre Zoe, reçu en tout début d’année, je me demandais s’il était possible que les trois Lavallo-Rennais parviennent à transmettre sur disque la même énergie qu’ils déploient sur scène. Il faut dire qu’il balance le live de Naevia, les musiciens ne tiennent pas en place, mais assurent tout de même une prestation précise et ciselée. Juste le temps de glisser le CD dans la platine et le doute s’évapore. Quelle puissance ! La grosse caisse tambourine tous les temps, voire plus si affinités, le son est dense, l’intention fiévreuse, les synthés fusent dans tous les sens et les gimmicks rentrent dans la tête comme un radio-edit bien pensé. Le titre d’ouverture de l’album, « The Fall », a d’ailleurs fait son entrée dans la playliste de France Bleu Mayenne… En moins de trois minutes, tout est dit, Naevia ambitionne de transformer votre salon en dancefloor rock. Pour ce genre de groupe, quand on possède un tube, il n’y a plus qu’à dérouler derrière, c’est ce que fait le trio sur les cinq autres pistes de l’EP.
Désormais sans batteur, efficacement remplacé par des programmations électroniques, ils sont prêts à embarquer dans le minibus pour aller faire frémir de plaisir les fans d’electro-rock dévastateur. Attention cependant, le groupe présente un fort potentiel à groupies, alors ne laissez pas votre copine aller chercher seule son disque dédicacé à la fin d’un concert, elle pourrait bien décider que la quatrième place libre dans le minibus est plus confortable que celle à côté de vous dans la C3 de papa.