Quelque six mois après la sortie de leur dernier album, les frangins d’Archimède sont de retour à Laval pour une série de concerts affichant déjà quasi-complets, les 27, 28 et 29 octobre au Théâtre de Laval. Retour avec Nicolas Boisnard sur ce troisième album, la tournée qui a suivi et la relation particulière qui lie le groupe à sa ville natale.

Petit bilan six mois après la sortie d’Arcadie : êtes-vous satisfaits de l’accueil public et médias qu’a reçu le disque ? Comment s’est déroulée la tournée que vous avez entamée ensuite ?

Ce troisième album nous a valu de belles critiques dans la presse nationale et régionale. L’accueil a été bon, au moins aussi bon que celui de l’album précédent, Trafalgar. Ce qui est jubilatoire, c’est de mettre d’accord Télépoche et Télérama (qui nous a consacré une pleine page pour cet opus !). Nous avons eu aussi d’excellents retours du Parisien, du Figaro, de belles chroniques sur France Inter, etc. Nous sommes allés à la rencontre des gens au moment de la sortie de l’album, juste mon frère et moi, pour des showcases acoustiques que l’on voulait intimistes, conviviaux. C’était une façon de montrer au public comment naissent les chansons quand on les compose, avant même la production et les arrangements. Et maintenant, la vraie tournée est en marche ! Le public nous reste visiblement fidèle et attaché puisque les pointages billetterie sont plutôt bons ! À Nantes, au Mans, près de Lille, à Laval bien sûr, mais aussi à Paris, les salles se remplissent bien, ça fait plaisir !

Pour ce nouvel album, vous avez opté pour un renouvellement complet de votre équipe : nouvel ingénieur son, nouveaux arrangeurs, nouveaux musiciens sur scène… Pourquoi ces changements ? Avec le recul, que penses-tu qu’ils vous aient apportés ?

C’est important de se remettre en question dans ce métier, de faire tabula rasa pour ne pas se reposer sur ses lauriers. Nous avons changé d’équipe pour explorer de nouveaux sons, c’est d’ailleurs ce que nous avions toujours fait sur les albums précédents. Les musiciens qui ont réalisé nos trois albums sont différents d’un skeud à l’autre. Cette fois, nous sentions qu’il était important de remettre aussi les compteurs à zéro sur la tournée. Ce fut un choix difficile parce qu’une tournée, par définition, scelle des amitiés. Mais les gars ont tous bien compris notre souhait, et aujourd’hui nous ne regrettons pas ce choix. Nous sommes restés potes avec chaque ancien membre de la team Archimède, et nous suivons avec attention leur parcours, qu’il s’agisse de Cord, Quentin, Guigs, Tess, Grincheux, etc.

Côté textes, on note aussi une évolution, sur certains titres, vers des sujets sociétaux, peut-être un peu plus graves, plus adultes… L’effet de l’époque peut-être ?

J’ai écrit sur cet album des textes que je n’aurais pas pu écrire il y a cinq ou six ans. Des chansons comme « Le grand jour », « Dis-le nous » ou « Au marché des Amandiers » m’ont demandé à la fois beaucoup de temps et de distance dans le choix des mots. Je n’aime pas les déclarations frontales. J’aime les chemins de traverse, les images, les climats, etc. Évoquer quelque chose que l’auditeur comprend vraiment aux 2/3 de la chanson, c’est ça mon bon plaisir !

Le public lavallois a répondu présent avec un bel engouement pour vos prochains concerts au Théâtre. À tel point qu’il a fallu ajouter une date supplémentaire. Vous conservez un lien très fort avec Laval…

Ah Laval ! Notre berceau ! C’est dingue : à chaque fois on se demande si les gens vont nous renouveler leur confiance, et c’est le cas ! On va faire trois Théâtre complets chaque soir, les retardataires pourront toujours prendre un billet pour le mercredi après-midi. On voulait des tarifs hyper accessibles pour les familles, les classes populaires. Et grâce au Théâtre et à la Ville, on a réussi ce beau challenge !

À voir
> En concert les 27, 28 et 29 octobre au Théâtre de Laval.