Il y a de cela deux ans, on notait, dans une chronique d’un EP de WAITC, la place importante que ces derniers et les Birds in row occupaient sur la scène lavalloise, notamment dans le registre du rock rapide et (ultra) violent. Ce split en est aujourd’hui le témoin, véritable carte de visite du sludge made in Mayenne.
Les trois titres proposés ici par BIR ne font qu’un, s’emboîtant parfaitement, composés dans une logique thématique précise, liée à la vie en mode urbain. « Can’t Lie » apparaît en pièce maîtresse, digne d’un « You, Me & the Violence » – sommet du premier album du trio lavallois – par sa rugosité tout autant que par l’émotion dégagée par ses passages aériens, à la mélancolie sourde. On notera les expérimentations presque ambient qu’offrent certaines parties instrumentales, reflétant un BIR nouvelle mouture depuis l’arrivée à la basse de Quentin (Throw me off the bridge, As we draw…).
La face B de ce 45 tours est occupée par trois titres de WAITC, qu’on a connu moins abordable. Tout en conservant le même génie dans la composition ultra-millimétrée de ses morceaux, le groupe flirte avec le rock’n roll bien gras sur quelques passages qui suffisent à maintenir une oreille attentive. Et contribuent à faire apprécier son univers sombre et violent, exprimé ici avec la rapidité épileptique qui caractérise le trio.
Évidemment réalisé dans l’esprit DIY cher aux deux groupes, ce split s’offre un bel artwork maison réalisé à quatre mains, et une publication sur le label Throatruiner Records désormais lavallois. Laval city, capitale du punk-hardcore !